« Cap ô pas Cap » : Le Cap Horn EN ANTARCTIQUE chilien, à la force de la résilience
Le goût de l’aventure et du défi fait partie intégrante de ma personnalité. En 2014, l’envie d’accomplir une nouvelle traversée et de me dépasser à nouveau est trop forte pour y résister. Un nouvel exploit, inédit, me tend les bras.
« J’aime sortir de ma zone de confort,
mobiliser les ressources, trouver des solutions. »
Cette fois-ci, Itziar Abascal, titrée au niveau mondial en sauvetage côtier, nous rejoints Alexandra Lux et moi-même, pour relier l’imprévisible cap Horn à l’Antarctique, un continent symbolique en matière d’environnement. Une aventure encore jamais tentée, plus courte mais aussi plus compliquée, qui ne verra le jour qu’à l’issue d’âpres négociations auprès des autorités chiliennes et après la mise en place d’un nouveau parcours, en antarctique chilien.
Une nouvelle fois, nous sommes parrainées par Yves Parlier.
Nous nous élançons le 2 janvier 2015. Dans des eaux de 2 à 3° C, nous allons parcourir environ 1 500 km en 12 jours, Nous devrons descendre le glacier de Picos Azules, le canal Beagle, faire le tour du cap Horn et terminer par le village le plus austral de la planète, Puerto Toro, an antarctique Chilien. Nous naviguons en compagnie des dauphins, des baleines et des lions de mer, mais au sein d’un environnement particulièrement hostile. Triomphant du froid, du vent, des courants, des tourbillons et des hauts fonds du passage de Drake, surfant la houle autant que possible, nous passons le 10 janvier le mythique cap Horn ! Nous sommes les premières à passer le cap horn avec un engin aussi petit.
Au-delà d’un défi sportif, Cap ô pas Cap a aussi pour ambition de sensibiliser le plus grand nombre à la protection d’un élément vital : l’eau. Encadrées par l’armée, nous collections ainsi durant notre parcours des échantillons destinés à être analysés par le CNRS français. L’objectif : étudier leur concentration en microparticules. Des actions sont également menées dans les écoles, de la primaire au lycée. Créer une communauté d’amoureux de la planète et de l’eau, voilà notre défi !
La petite anecdote ?
Nous avons créé à l’occasion de cette traversée un club de supporters nommé « Les givrés ».
En décembre 2015, on me diagnostique un 3e cancer du sein. 3e opération, 3e traitement.
Je réalise que chacun de mes cancers me rend un peu plus forte et spirituelle.
Forte de cette série d’épreuves, je crée avec Alexandra Le Mouël l’association Hope Team East, qui a pour but d’accompagner par le sport et la réalisation d’un défi les malades du cancer.