Qui suis-je ?

Je m’appelle Stéphanie Barneix et je suis originaire des Landes, auxquelles je suis profondément attachée. On imagine souvent que j’ai toujours vécu face aux vagues, entourée d’une famille de surfeurs ou de navigateurs émérites. Mais en réalité, j’ai grandi dans les terres, près de Mont-de-Marsan – à Grenade-sur-Adour plus précisément. Rien ne m’y prédestinait à la vie qui je mène aujourd’hui. Chacun peut rendre son parcours exceptionnel. 

Rencontre avec le sauvetage sportif

C’est donc à Grenade-sur-Adour que j’ai commencé la natation, une discipline qui s’est rapidement révélée une évidence puisqu’en 3 leçons, je savais nager !

Après de nombreuses années passées en club, j’intègre un sport études au collège Victor Duruy à Mont-de-Marsan, avec pour objectif de devenir professeur d’éducation physique et sportive. Si je ne possède pas de compétences particulièrement remarquables, je me distingue en revanche par un goût immodéré de l’effort et du travail. Ma force, c’est mon mental.

Parallèlement, je passe – comme beaucoup de Landais – le BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique). Je réussis ensuite à être affectée aux plages de Vieux-Boucau, à une époque où les femmes obtiennent rarement les postes « à l’océan ». On nous réserve alors plutôt le lac, où nous devons faire nos preuves.

C’est à cette époque que j’entends parler pour la première fois du sauvetage côtier sportif, une activité émergente sur notre littoral. Je suis rapidement séduite par la diversité de ce sport de pleine nature, qui inclut nage, course, kayak, etc., et décide de m’y inscrire afin de devenir encore plus performante dans l’exercice de mon métier. Mais je vais y trouver bien plus ! La discipline est encore peu connue, et grâce à mon passé de nageuse, j’accède rapidement à l’équipe de France. Une nouvelle aventure commence, celle du sport de haut niveau.

Départ pour l’Australie

Avec mon équipe, je débute les championnats du monde en 1994, en Angleterre. En 1996, aux championnats du monde en Afrique du Sud, je suis déçue par mes résultats. En 1997, je pars en stage en Australie, un pays où le sauvetage côtier fait partie intégrante de la culture nationale, et qui propose donc des structures d’entrainement optimum. Les compétitions s’enchainent : une année les championnats du monde, l’autre les championnats d’Europe. En 2000, nous remportons avec mes coéquipières le titre de championnes du monde en relai (4 x 90 m), en Australie. Nous devenons les premières françaises, championnes du monde de la discipline. Une consécration après tous ses efforts. 

Débuts en longue distance

En 2003, en quête de nouveaux challenges, je débute la préparation d’une course hawaïenne, la Molokai qui représente les championnats du monde de prone paddleboard. Je m’apprête à parcourir en solitaire 54 km et à me découvrir une passion pour la course sur longue distance. Je serai la seule femme européenne à y participer. Conquise par cette aventure, je la retrouverai en équipe les années suivantes, avec mon mari, que nous remporterons à deux reprises.

Le cancer

2004 est une année riche en émotions. Je retrouve la Molokai, participe une nouvelle fois aux championnats du monde de sauvetage côtier, me marie avec Walter Geyer et commence l’activité du club de sauvetage côtier de Capbreton, que nous avons fondé en 2003. Mais en novembre, on me diagnostique un cancer du sein.

Même si j’avais moi-même senti une masse sur mon pectoral, l’annonce me désarçonne. Les statistiques se voulaient pourtant rassurantes : j’ai 28 ans et personne dans ma famille n’a été touché par le cancer. Pendant 2 jours et 2 nuits, j’imagine et redoute le pire. Et finalement, je décide de m’attaquer à ce nouvel adversaire. J’interroge les médecins, me documente autant que possible sur cette maladie. Accompagnée par le Dr Patrick Joyeux, à Bayonne, je suis un traitement jusqu’en juillet 2005, tout en continuant le sport. Ainsi, je me focalise davantage sur ma prochaine aventure que sur ma maladie. Quelques mois après, je suis qualifiée en équipe de France pour participer aux championnats du monde de février 2006, qui se dérouleront en Australie. Nous y remportons la médaille de bronze en relai – un moment rempli d’émotions. Je suis également 5e mondiale en individuelle en planche.

J’affronterai ensuite trois autres cancers : en 2009, au moment de ma première expédition, Cap Odyssée, en 2015, l’année de la réalisation de Cap ô pas Cap, et enfin en 2018, peu après la naissance de mon fils.

Forte de ces épreuves, je vais créer avec Alexandra Le Mouël l’association Hope Team East, pour accompagner par le sport et la réalisation d’un défi les malades du cancer.

« J’aime sortir de ma zone de confort, mobiliser les ressources, trouver des solutions. »

Devenir maman, un autre combat

A l’époque de ma deuxième traversée « Cap ô pas Cap », cela fait également déjà plusieurs années que je souhaite devenir maman, en vain. En juillet 2017, je tombe enfin enceinte. Mais en novembre, des complications surviennent. La poche des eaux a rompu alors que notre bébé n’en est qu’à 19 semaines de vie. Il doit impérativement atteindre 24 semaines pour espérer vivre. Finalement, Antton naît le 17 janvier 2018, à 31 semaines, et sort de l’hôpital à nos côtés le 3 avril, jour prévu de sa naissance ! Aujourd’hui, il se porte parfaitement bien. Un vrai battant, lui aussi.

De mon côté, je vais affronter dès septembre 2018 un 4e cancer : un sarcome radio-induit, dû aux radiations que j’ai reçues pour guérir de mon premier cancer. Une nouvelle opération est programmée. Ma vie s’organise ensuite entre mon nouveau rôle de maman et mon travail, dédiée à l’organisation de la surveillance des baignades landaises et la formation des sauveteurs : un métier passion. 

« Je suis persuadée que le mental est fondamental dans le combat contre la maladie. »

La méthode Barneix

Anticipation – Communication – Adaptation
Résilience – Gestion des émotions.

Forte de la richesse de mes expériences, je me consacre désormais à :

  • Mon activité professionnelle de chargée de mission pour le Syndicat Mixte de Gestion des Baignades Landaises ;
  • Ma passion pour les conférences ;
  • Aux différentes associations que je parraine ou préside ;
  • À mon nouveau projet au cœur de la pinède : Paloma Eco Resort.

« Ne vous arrêtez pas de rêver. »